La route, un bien commun en perpétuelle évolution : revue des tendances vers la route de 2050

PlénièreInfrastructures et solutions énergétiques innovantesSoutien financier et institutionnelVéhicules décarbonés

04/06/2025 | 10h00 - 11h30 | Auditorium

Présentation

La France compte un million de km de routes qui constitue le maillage routier le plus étendu d’Europe. Et, en quelques années, de bonne élève de l’Europe et du monde, la France est soudainement passée en 2019 (source : Global Competitveness Report, World Economic Forum) de la 1ère à la 18ème place du classement des pays pour la qualité de son réseau routier, qui s’est donc, à l’exception des autoroutes, largement dégradé.
Portant, la route demeure un axe incontournable des mobilités qui concentre encore 80% des déplacements des personnes, 85% du transport de marchandises.
Fortement associées à l’imaginaire de la voiture, son usage irraisonné, les routes bénéficient d’une image plutôt négative dans une trajectoire de décarbonation. Parce qu’elles sont incontournables, elles doivent produire leur part de décarbonation.
Un objectif reste celui du report modal vers le transport collectif. Une réalité économique implacable demeure : le ferroviaire coute dix fois plus cher que la route à investir.  Il convient donc d’explorer la part d’innovation que recèle la route. Une innovation qui rime avec diversification des usagers des routes à l’avenir, des routes qui tendent déjà à réduire l’exclusive de la voiture, des routes qui expérimentent déjà de nouveaux véhicules, collectifs, plus légers, autonomes, partagés, connectés … Qui seront les nouveaux usagers des routes dans les vingt prochaines années ? Comment l’infrastructure routière va-t-elle évoluer pour organiser ces nouveaux usages, alors que les routes organisent le quotidien de vie des gens, assurent nos approvisionnements, et qu’elles ont façonné, pour le meilleur et pour le pire, l’aménagement et l’attractivité des territoires ?  Comment se met en place la redistribution spatiale et économique de ce patrimoine et bien commun essentiel ? Comment se pense et s’organise, à marche forcée, ce partage de la voirie et les formes de cohabitation des modes ? Quels sont les freins urbanistiques, règlementaires, budgétaires, sécuritaires, technologiques, sociétaux … ? Et si les routes changent, construira-t-on encore des routes ? Celles-ci pourront-elles pour le meilleur remodeler les paysages et repenser une politique d’aménagement plus sobre, apaisé, des territoires et des mobilités ?

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